Travail de mémoire de Vincent Galley
Introduction des empreintes de bâtiments PLQ dans le géoportail 3D de l’Etat de Genève
Réalisé dans le cadre d’un « Certificate of Advanced Studies : 3D GEO »
Organisé par la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève.
Sur: www.leygal.com
Sommaire
Remerciements
Pour m’avoir offert l’opportunité de réaliser ce projet au sein de la Direction de la mensuration officielle et pour la confiance qu’il m’accorde, je remercie Monsieur Laurent Niggeler , géomètre cantonal et M. Geoffrey Cornette, adjoint de direction.
Pour leur investissement dans le projet, leurs conseils, l’attention qu’ils ont portés à mon travail, je tiens à remercier vivement Messieurs Frédéric Josselin, Christophe Salmon, Andréas Stussi, Michel Terrond, Adrien Vieira de Mello, Mounir Boulmerka, Didier Maison, Pepito Lopez, Romain Bauquis, Hervé Vaucher et Madame Bénédicte Loisel.
Pour la qualités de leur présentation, je remercie les enseignants et les intervenants de cette formation et en particulier l’équipe d’Hepia Genève, MM. Olivier Donzé, Alain Dubois et plus spécialement M. Yacine Benmansour pour le suivi de ce travail et ses précieux conseils.
Et pour finir mon épouse et mes enfants pour m’avoir laissé un peu de temps !
Introduction
But et objectifs
Le but du présent travail est de tester l’introduction des empreintes de bâtiments et des aires d’implantation de bâtiments figurant sur les plans localisés de quartier dans le géoportail 3D de l’Etat de Genève.
Ce travail permet également de tester et de valider certaines étapes du projet de Référentiel des projets urbains (RefPU) ou d’en entrevoir de nouveaux potentiels.
Contexte
Le géoportail 3D du SITG est aujourd’hui composé d’une multitude de données 3D, le modèle numérique de terrain, les bâtiments cadastrés de la mensuration officielle, la position des arbres de l’inventaire cantonal, la plupart des ouvrages d’art du canton (ponts, passerelles, etc) et les bâtiments projets déposés à l’office des autorisations de construire. Cependant, pour compléter cette collection de données et avoir un vision plus complète des projets de développement sur le territoire cantonal, l’introduction des aires d’implantations des bâtiments dessinés sur les PLQ donnerait une plus grande visibilité à ces projets.
L’Office de l’urbanisme du canton de Genève met en place actuellement un référentiel des projets urbains (RefPu). Ce projet permet de dématérialiser et de structurer les données issues des plans d’aménagement du territoire pour en permettre ensuite leur consultation dans le SITG et facilitant ainsi le travail des préaviseurs.
Par ailleurs, la visualisation des aires d’implantation et des empreintes de bâtiments PLQ en 3D permettrait un contrôle efficace par l’Office de l’urbanisme des gabarits à respecter.
Concepts théoriques mobilisés
Ce projet s’inscrit dans pratiquement tous les modules de la formation suivie. Néanmoins, les notions d’analyse et de récupération de géodonnées, d’utilisation de différents logiciels métiers (tel que autocad, FME, ArcGIS pro ou ArgisOnline) et de dialogue avec les experts en seront les principaux.
Méthodologie et données
Les étapes décrites ci-après décrivent la marche à suivre de ce travail de mémoire.
Méthodologie
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- Explication du processus de création des plans localisés de quartier
- Préciser les « chemins » de l’information 3D possible
- Définir une zone d’étude
- Récupérer les données d’un projet de PLQ
- Introduire la 3D dans le projet
- Récupérer les altitudes des volumes 3D
- Intégrer les volumes dans des outils SIG
- Publier les résultats dans des applications « grand-publics »
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Explication du processus de création des plans localisés de quartier
L’office de l’urbanisme du canton de Genève a modifié sa manière de « produire » la ville, afin d’atteindre ses objectifs de production de nouveaux logements. Pour ce faire, il a notamment engagé une réforme des plans localisés de quartier (PLQ) en élaborant une charte graphique des plans d’affectation, qui renouvelle leur graphisme et qui définit également des normes de travail susceptibles d’optimiser le transfert des fichiers informatiques dans le SITG pour optimiser l’échange et la valorisation des informations.
Le processus d’élaboration et d’adoption d’un PLQ
Ce processus comprend trois phases quelle que soit l’ampleur du futur quartier:
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- La phase d’opportunité : l’opportunité du développement envisagé est vérifiée, notamment en regard des planifications supérieures et de l’intérêt du projet, mais aussi des contraintes et potentiels techniques, voire politiques,
- La phase de projet urbain : l’élaboration du projet inclut les diagnostics, les études de faisabilité et différentes études sectorielles. Cette phase débouche sur le programme et le concept spatial (rapport espaces libres / bâtis) ;
- La phase de formalisation et d’adoption du PLQ : les éléments déterminants du projet urbain sont alors traduits sous forme de PLQ, comprenant un plan, un règlement et un rapport explicatif et les éventuelles pièces règlementaires. Ce dossier est ensuite soumis aux procédures de consultation et de validation, avant son adoption à proprement parler.
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Dans ce travail, il s’agit de reprendre les informations contenues dans la partie graphique du plan.
Composition du plan localisé de quartier
Le plan du PLQ est composé de deux documents distincts, le « plan d’aménagement » et le « plan d’équipement, des contraintes et des domanialités ».
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- Le premier plan illustre le concept spatial et comprend, à ce titre, l’ensemble des éléments matériels souhaités au terme du développement, à savoir la structure des espaces libres, qu’ils soient publics ou privés, la localisation du bâti (sous forme d’implantations comprises dans des aires d’implantation), ainsi que les rapports entre eux.
- Le second plan regroupe les éléments fonciers et d’équipement, les modifications de l’état existant, ainsi que les contraintes qui justifient le parti d’aménagement retenu.
- Des indications complémentaires peuvent être ajoutées sur le dessin pour en favoriser la lisibilité (hauteur des constructions, affectations, type de contraintes pour une limite d’inconstructibilité, etc.). En plus des deux plans, de leur légende, seules des coupes à l’échelle du quartier peuvent compléter le plan du PLQ, par exemple lorsqu’il est opportun de fixer des altitudes (pour le raccordement du quartier à son voisinage ou des modelages de la topographie).
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Les informations permettant d’évaluer la position des éléments bâtis projetés dans le PLQ sont:
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- l’aire d’implantation
- l’implantation
- les constructions futures
La définition exact est, selon l’article 3 a) de la loi générale sur les zones de développement sur le contenu des plans localisés de quartier, l’implantation à l’intérieur d’une aire d’implantation d’une surface supérieure d’au plus le double de celle d’implantation, le gabarit et la destination des bâtiments à construire. (Voir annexe 2)
Plus clairement, l’implantation du bâti se situe à l’intérieur de l’aire d’implantation, elle représente une implantation possible des futures constructions. Associée à une hauteur, elle doit épuiser les droits à bâtir qui lui sont affectés.
Légende du plan
La partie « bâti » de la légende du plan prévoit de faire figurer, si besoin est, les objets suivants:
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- Implantation du bâti,
- Aire d’implantation,
- Front d’implantation,
- Alignement,
- Bande d’implantation,
- Angle construit,
- Orientation des constructions,
- Passage,
- Accès aux immeubles,
- Bâtiment maintenu en raison de son intérêt patrimonial,
- Bâtiment existant maintenu dans son gabarit et son affectation,
- Bâtiment existant,
- Bâtiment à démolir.
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Dans l’exemple ci-dessous, le PLQ Les Vernets, fait uniquement mention de l’aire de localisation des constructions. Dans ce plan, les futures constructions devraient être entièrement comprises dans l’aire d’implantation.
3ème dimension sur le PLQ
Selon l’échelle et/ou la complexité du projet, il peut être nécessaire d’exiger la prise en compte de la 3ème dimension par le PLQ, tout en veillant à ne pas hypothéquer son opérationnalité. Cette exigence doit être définie dès l’opportunité et se concrétiser comme suit (par ordre croissant d’exigence):
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- par un relevé des courbes de niveau permettant de vérifier l’implantation du projet,
- par un projet de nivellement, comprenant des coupes fixant certaines altitudes contraignantes, afin de ne pas empêcher la réalisation des premiers bâtiments,
- par un véritable plan général des espaces publics mentionnant clairement le terrain naturel et le terrain futur.
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Préciser les « chemins » de l’information 3D possible
Afin de récupérer de l’information 3D d’un PLQ, il est d’abord nécessaire d’identifier comment le plan à été construit. En effet, le projet de référentiel des projets urbains (RefPu) va permettre de dématérialiser et de structurer tous les éléments des plans d’aménagement et en permettre ainsi la consultation dans le SITG.
Ainsi, les nouveaux PLQ, qui sont créés dans des environnements de type DAO, vont devoir reprendre une structuration de données prédéfinie sous forme de définition de calque de type Autocad ou Archicad mais malheureusement, uniquement en 2D. La notion de 3D ne pourra donc pas être reprise directement de ces données structurées par le projet RefPU.
A l’aide du schéma ci-dessous, il est possible d’identifier différents types de conception:
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- Un plan DAO en 2 dimensions, non structuré selon le projet de référentiel des projets urbains,
- Un plan DAO en 2D comprenant des claques structurés selon le projet RefPu,
- Un plan DAO en 2D comprenant des claques structurés selon le projet RefPu et des « blocs autocad » renseignés
- Un plan DAO en 2D 1/2 avec des calques structurés selon le projet RefPu et contenant les volumes bâtis.
- Un plan DAO en 3D structuré selon le projet RefPu contenant tous les objets en trois dimensions et structurés selon le projets RefPu.
- Et des données BIM entièrement en 3D
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Le présent projet portera sur l’étude de la solution n°4, soit depuis un fichier .dwg structuré dans le référentiel des projets urbains dans auquel il sera ajouté des notions de volumétrie. Les étapes en vert du diagramme ci-dessus sont présentés dans le mémoire.
Il est à noter qu’il existe déjà des outils mis à disposition par le SITG qui permettent de travailler avec des extractions de données de type « maquette blanche » dans des formats .3DS ou .SHAPE pour permettre la création de plan directement en 3D. Cependant ces extractions ne sont pas structurées pour travailler dans le projet de référentiel des projets urbains.
Définir une zone d’étude
Pour la réalisation de ce mémoire, la reprise d’un plan localisé de quartier pouvant faire figurer les trois volumes possibles, aire d’implantation, l’implantation du bâti et la position de futures constructions serait opportun. Malheureusement, les derniers PLQ adoptés et réalisés sur la base de la nouvelle procédure sont « Les Vernets » (n° 29’989) et celui « situé entre l’avenue Louis-Bertrand et le chemin des Maisonnettes » (n°29’990) ne représentent pas assez bien les différents types d’implantations pour avoir un test concluant.
Le choix de la zone de test s’est donc porté vers le PLQ « Les Sciers » n°29’783 qui s’inscrit dans le grand espace La Chapelle – Les Sciers, site favorable à une extension urbaine sur la zone agricole, notamment en raison de sa continuité avec la structure urbaine et de sa proximité avec le pôle d’échange du Bachet-de-Pesay. (voir annexe 3)
Un Plan Directeur de Quartier (PDQ) a été adopté sur l’ensemble du périmètre de La Chapelle-Les Sciers en 2007, puis un Plan Localisé de Quartier (PLQ) a été adopté par le Conseil d’Etat le 24 juin 2015 sur le périmètre des Sciers. L’étape en cours sur ce périmètre est le dépôt des autorisations de construire.
Récupérer les données d’un projet de PLQ
La cellule support de l’office de l’urbanisme a généreusement mis à disposition de ce projet le fichier .dwg du PLQ 29’783. La donnée y est structurée conformément au projet de référentiel des projets urbains.
Le constat porté sur ce fichier est le suivant:
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- Le fichier est géoréférencé dans le système national MN95,
- il est uniquement créé en deux dimensions,
- il contient des informations d’altitude dans une partie « tableau des altitudes des entrées et le nombres d’étages de chaque bâtiment, le gabarit »,
- l’aire d’implantation est figurée dans un calque nommé: Aire d’implantation: calque 0_21002_Aire implantation (voir annexe 1)
- l’implantation des bâtiments est représentée, dans le calque: Implantation: calque 0_21001_1_implantation (voir annexe 1)
- Les courbes de niveaux issues de l’extraction des données du SITG sont également dessinées: calques OGEO_COURBE_GRID_2_5M et OGEO_MNA_COURBE_NIVEAU (voir annexe 1).
- Le plan ne figure pas de calques présentant de futures constructions.
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Introduction de la 3D dans le projet
Considérant que le présent projet souhaite reprendre de la donnée 3D dans un plan localisé de quartier, il est nécessaire d’introduire des informations volumiques dans ce plan afin d’obtenir une 2D 1/2 dans les calques structurés du projet RefPu.
Cette première étape nécessite l’intégration de trois nouveaux calques comprenant les volumes recherchés. En complément de tous les calques du projet RefPU, il est créé, directement dans le logiciel de DAO Autocad, deux nouveaux calques nommés:
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- 0_2102_3D_Aire implantation
- 0_2101_3D_Implantation
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Les hauteurs sont intégrées à l’aide du tableau des gabarits présent sur le plan localisé de quartier grâce à la fonction extrusion d’Autocad.
Soit: la hauteur de l’aire d’implantation (en mètre) est égale à l’altitude maximum par groupe de bâtiments moins l’altitude entrée, de même, la hauteur implantation est égale à l’altitude par bâtiment moins l’altitude entrée.
Un dernier calque est ajouté pour permettre l’introduction des futures constructions, il porte le nom:
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- 0_2500_3D_Futures constructions .
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Une construction complètement fictive est intégrée dans l’aire d’implantation A.
Cette étape, sans réelles connaissances du logiciel autocad a engendré une dépense de temps non négligeable pour obtenir un résultat cohérent et utilisable dans les étapes suivantes.
Récupérer les altitudes des volumes 3D
Ce plan DAO ne contenant pas d’altitude mais uniquement les hauteurs des différents volumes, le but de cette étape est d’attribuer, à l’aide du logiciel FME, donc sans intervention manuelle sur la donnée, une altitude de base aux différentes surfaces 3D afin de pouvoir les projeter à une altitude correcte.
Pour effectuer cette démarche, il est réalisé un script FME qui permet d’exécuter les opérations suivantes:
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- Import des calques DAO contenant les volumes 3D (Format .DWG)
- Import du lidar 2017 (Format .LAS) filtré sur la classification 2 = « Au sol » (permet de trier les artéfax du LIDAR)
- Rechercher, par croisement géographique, l’altitude la plus basse de chaque volume
- Attribuer l’altitude à la base à chaque volume
- Exporter chaque volume dans une geodatabase comme entités MultiPatch d’ESRI.
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Commentaire et conclusion sur cette étape
L’idée d’essayer de renseigner l’altitude de chaque volume depuis les points du LIDAR semble être bonne. Néanmoins, une étape de correction manuelle est obligatoirement nécessaire afin de ramener chaque emprise à l’altitude prévue dans le PLQ. Il s’agit plutôt d’une aide à la saisie.
Malheureusement, en analysant le script FME de plus près et malgré avoir essayé de l’optimiser au maximum, il apparaît qu’il n’est pas possible de récupérer toutes les empreintes décrites dans le fichier .DWG d’origine !
En effet, au fil des « transformer FME » il est constaté la « perte » de plusieurs volumes. Script FME avec mise en évidence des compteurs d’objet traité
Un réglage plus fin des paramètres avec des connaissances plus approfondies des possibilités du logiciel FME pourrait certainement permettre d’améliorer ces résultats.
Afin de continuer de tester le projet de reprise d’information 3D, il est simulé la réussite du script décrit précédemment. Pour se faire, il est réalisé les étapes suivantes dont le but est d’obtenir une base de données en 2D comprenant la structure attributaire du projet de référentiel urbain.
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- Depuis ArcMap ouverture du fichier .DWG d’origine
- Export en .shape des objets polygon sur les layer Autocad :
- 0_2102_3D_Aire implantation
- 0_2101_3D_Implantation
- A l’aide de FME, import dans une geodatabase locale comprenant la structure des couches du RefPU vident de données.
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- A l’aide de ArcMap, renseignement des attributs:
- ETIQUETTE,
- ALTITUDE_MIN
- ALTITUDE_MAX
- HAUTEUR
- Avec ArcScene, attribution des altitudes de base et des volumes à toutes les surfaces selon les valeurs mentionnées sur le PLQ.
- Le produit de ces différentes opérations est une geodatabase comprenant les couches suivantes:
- RPU_AIRE_IMPLANTATION_3D
- RPU_IMPLANTATION_BATIMENT_3D
- RPU_FUTURE_CONSTRUCTION_3D
- A l’aide de ArcMap, renseignement des attributs:
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Cette étape montre clairement les volumes d’un plan localisé de quartier, l’aire d’implantation (ici en vert avec transparence) et l’aire d’implantation des bâtiments selon le nombre de niveaux et leur hauteur respective (en orange).
Présentation des résultats
Le but de ce travail est l’introduction des empreintes de bâtiments PLQ dans le géoportail 3D de l’Etat de Genève. Ce chapitre présente également d’autres possibilités de présentation et travail avec les volumes bâtis d’un plan localisé de quartier en 3D.
- Reprise des éléments dans des outils métiers ,
- Une publication dans Google Earth,
- Une publication 2D et 3D via ArcGIS online.
Empreintes de bâtiments PLQ dans des outils métiers 3D
L’avantage d’avoir ces empreintes d’aire d’implantation et des implantations des bâtiments des plan localisés de quartier est de pouvoir les intégrer dans des logiciels métiers traitant la 3D et de pouvoir exploiter diverses interactions de données.
Par exemple, à l’aide du logiciel ArcScene, il est possible de croiser des données actuelles du SITG avec ces empreintes PLQ.
Pour procéder à cette opération, une extraction « Format 3D | 3DS ou SHAPE Jeu de données pour maquette 3D » a été réalisée depuis le geo-extracteur du SITG.
Cette étape permet d’obtenir des données MNT, Bâti 3D (cadastré et projet), les parcelles, le domaine routier et les courbes de niveaux pour les isoler autour du quartier des Sciers.
Ces données sont ensuite intégrées dans une geodatabase locale pour y effectuer des opérations de corrections et de mises à jour sur la couche des bâtiments projets. En effet, cette couche de donnée extraite ne différencie pas la position « hors-sol » ou « sous-sol » des bâtiments, un attribut POSITION est donc ajouté avec deux domaines de valeurs « Hors-sol » et « Sous-sol ». De plus, il est effectué une mise à jour de l’attribut STATUT afin de pouvoir différencier les bâtiments projets construits ou en cours de construction avec ceux qui sont effectivement en projet, soit en demande d’autorisation de construire .
Il est précisé que les bâtiments projets sont intégrés dans les données du SITG par la Direction de la mensuration officielle sur la base des dossiers d’autorisation de construire. Ils sont construits en 2D dans ArcMap et pré-construits en 3D à l’aide d’un script FME puis corrigés à l’aide du logiciel CityEngine d’ESRI. Le niveau de détail du volume correspond au niveau LOD2 de CityGML soit à l’enveloppe du bâtiment sans détails de balcons ou autres décrochements en façades et les pentes de toit sont représentées également sans détails.
Ainsi, en ajoutant ces données dans le logiciel ArcScene, il est possible d’identifier rapidement si les bâtiments projets déposés en autorisation de construire s’insèrent correctement dans les aires d’implantation prévu au plan localisé de quartier.
De même, il est possible de comparer les implantations des bâtiments PLQ avec les bâtiments projets déposés. L’analyse et l’interprétation de ces informations doivent être réalisées par les spécialistes de l’Office de l’urbanisme.
Les outils d’analyse spatiale dans les géotraitements d’ESRI pourraient être utilisés pour un traitement numérique de ces croisements de données.
Publier les empreintes PLQ dans Google Earth
Pour effectuer cette opération, il est nécessaire d’exporter les empreintes 3D dans un format de données qui s’affiche dans des applications géographiques gratuites comme Google Earth ou ArcGIS Explorer.
Le format de partage des données géographiques .KML contient tous les éléments d’une couche ou d’une carte, comme la géométrie des entités, l’imagerie, la symbologie, les descriptions, les attributs et tout autre contenu associé et peut être affiché dans de nombreuses applications géographiques gratuites.
Depuis l’application ArcScene, il suffit d’exporter les couches choisies à l’aide de la ToolBox d’ESRI « Couche vers KML ».
Le résultat est donc un export, par couche au format .kmz qu’il faut ensuite importer dans Google Earth.
Lien vers le monde de google pour voir les empreintes de bâtiments PLQ sur le quartier des Sciers directement dans Google Earth.
En suivant ce lien, Lien vers le monde de google pour voir les aires d’implantation. Notez qu’il est possible de changer les couches dans l’onglet « mes lieux préférés ».
Publier les empreintes PLQ via ArcGIS online
Une autre possibilité de consulter les empreintes de bâtiments PLQ importées depuis le fichier .DWG fournit est de créer une publication depuis ArcGIS online.
ArcGIS online est un système SIG Web collaboratif en ligne qui permet d’utiliser, de créer et de partager des cartes, des scènes, des applications, des couches, des analyses et des données.
Ainsi, dans cette application, il faut créer une nouvelle carte. Il s’agit d’abord d’importer des couches depuis les données du SITG (bâtiments projets, bâtiments hors-sol et les périmètres des PLQ ensuite y insérer les calques « Aire implantation PLQ » et « Implantation bâtiments PLQ ». Dès lors, il est nécessaire de corriger la symbologie et d’y ajouter des étiquettes mentionnant les numéros des bâtiments par exemple.
L’étape suivante est de partager cette carte 2D pour en offrir une consultation dynamique en insérant le code HTML directement dans le présent site internet.
Carte ArcGIS online dynamique
L’application ArcGIS online permet également de partager des données 3D. Sur le même principe que la carte précédente, il est possible de partager une scène 3D. A l’aide de l’application Web AppBuilder il faut paramétrer le style et contenu de présentation de la scène 3D.
Lien sur « Ma scène empreintes PLQ »
Dans le mode de présentation choisi, il est par exemple possible de simuler les ombrages des bâtiments pour une heure donnée.
Introduction des empreintes de bâtiments PLQ dans le géoportail 3D
La publication de couches de données dans les géoportails du SITG est effectuée par le service de géomatique et de l’organisation de l’information (SGOI). Ce service est chargé d’élaborer et de mettre en oeuvre une politique globale en matière de systèmes d’information et de communication transversaux, départementaux et métiers au sein du département du territoire.
Pour effectuer la mise à disposition de données, le SGOI utilise l’application ArcGIS online qui permet de partager des données 3D. Ainsi, sur le même principe que le chapitre précédent, il serait donc possible d’ajouter les couches de données 3D des aires d’implantation et des empreintes des bâtiments PLQ au socle 3D du canton.
Cette étape n’a pas pu être réalisée officiellement dans le cadre du présent travail. Néanmoins, grâce aux outils d’ArcGIS online, il est possible de reprendre une carte existante, soit celle du socle 3D du canton et d’y ajouter des données « personnelles ».
Il est donc possible de simuler le guichet officielle du SITG avec les empreintes du PLQ des Sciers et obtenir le résultat suivant:
Empreintes de bâtiments PLQ dans le géoportail 3D
Ou en intégrant directement une « Web Mapping Application » directement dans une page internet.
Malheureusement, les volumes présentés sont extrudés avec des hauteurs de volume commune à tous les bâtiments. En effet, pour des raisons technique, les données réalisées avec le compte d’entreprise SITG sur la plateforme ArcGIS online ne permet pas l’export des données en multipatch et donc une représentation correct des gabarits du PLQ.
Soutenance
Pour la présentation de ce travail lors de la soutenance du 6 mars 2018, une StoryMap devrait être réalisée à l’aide des outils ESRI.
Conclusion critique
L’objectif premier de ce travail de mémoire était de réaliser l’introduction des empreintes de bâtiments PLQ dans le géoportail 3D de l’Etat de Genève. Le second, était de tester et de valider certaines étapes du projet de Référentiel des projets urbains (RefPU) et d’en entrevoir de nouveaux potentiels.
Le champ de ce travail se voulait plus large et le but initiale de tester différents « chemins » de récupération de données 3D de PLQ était trop conséquent dans le temps imparti. Le travail c’est au final concentré sur une seule approche, soit la reprise de données d’un plan DAO en 2D 1/2.
Ce mémoire démontre néanmoins qu’il est possible de reprendre des données issues d’un plan DAO contenant des données de volumes et qu’il pourrait être possible de les publier, de manière officielle sur les guichets cartographique 3D de l’Etat de Genève.
La récupération de la structure de données prévues dans le cadre du projet de Référentiel des projets urbains a effectivement confirmé certaines étapes de ce projet de l’Office de l’urbanisme.
Pistes de travail
Au vue des résultats de ce travail, il serait intéressant que le projet de Référentiel des projets urbains (RefPU) approfondisse l’idée de pouvoir récupérer directement des données DAO créées en trois dimensions par les concepteurs des PLQ.
Une étude démontrant l’opportunité de travailler directement avec des données structurées BIM, dès le début du projet, devrait être réalisée ceci permettrait de fournir des volumes contraignants aux mandataires,
La publication des résultats sur d’autres plateformes d’échanges comme par exemple SketchFab pourrait rendre encore plus accessible ces informations à un plus large public.
Bibliographie
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- Document de présentation de la Réforme des PLQ
- Site de la commune de Plan-les-Ouates sur le quartier des Sciers
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Glossaire abréviations
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- DALE – Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie
- DMO – Direction de la mensuration officielle
- OU – Office de l’urbanisme
- OAC – Office des autorisations de construire
- SITG – Système d’information du territoire genevois
- PLQ – Plan localisé de quartier
- RefPU – Référentiel des projets urbains
- SIG – Sytème d’information géographique
- BIM – Bulding information model
- DAO – Dessin assisté par ordinateurs
- .3DS – format de données 3D proposer par Autodesk
- .dwg – format de données proposer par Autodesk
- .dxf – format de données proposer par Autodesk
- .Shape – format de données ESRI
- .xls – format du tableur excel de Windows
- FME – logiciel de traitement de données spécialisé dans la manipulation de données spatiales vectorielles et images
- MNT – Modèle numérique de terrain
- LIDAR – Détection et estimation d’une distance par laser
- CityGML – Le format CityGML est un format de représentation, de stockage et d’échange de modèles 3D de villes et paysages basé sur le XML.
- .xml – L’Extensible Markup Language, « langage de balisage extensible » en français, est un métalangage informatique de balisage.
- .kml, – Keyhole Markup Language est un format XML permettant de stocker des données géographiques
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Annexes
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- Liste des calques de la charte graphique du RefPU, Normes de dessin des plans d’affectation spéciaux
- Article 3, alinéa 1 de la Loi générale sur les zones de développement (LGZD)
- PLQ Les Sciers